La matinale de ce 13 juillet a réuni 30 personnes intéressées par la question de l’écart entre les représentations du logement idéal et les attendus des bailleurs.
Même si le Tiers Secteur (Solibail compris) chez les opérateurs était fortement représentés tous les secteurs de l’urgence, l’insertion et l’asile ont participé à ce temps fort et la mixité avec les bailleurs et collectivités locales était au rendez-vous.
L’introduction par l’Association Francilienne pour Favoriser l’Insertion par le Logement (AFFIL) a permis de sensibiliser les participants à l’intérêt du travail d’articulation à mettre en œuvre entre les opérateurs et les bailleurs pour favoriser l’entrée et le maintien des ménages lors de leur entrée en logement. Elle a également posé les volets à investiguer lors de l’accompagnement à l’accès au logement selon la grille AFFIL en appréciant la « capacité à habiter » à partir de 5 critères :
- le « pouvoir louer » qui correspond à des vérifications réglementaires relatives à la situation administrative du ménage quant à son accès au logement;
- le « savoir louer » qui fait référence à la capacité à assumer financièrement un logement autonome ;
- le « savoir habiter » qui renvoie à la capacité à gérer le logement (gestion des fluides, respect d’un règlement de résidence, etc) ;
- le « savoir s’adapter à son environnement » qui porte sur l’appropriation des biens et des services aux alentours du logement;
- le « besoin en accompagnement du ménage » à l’entrée dans le logement.
La prise de parole de la référente logement de chez Altaïr a mis en lumière comment l’appropriation d’un outil était possible. L’ingénierie mise en œuvre pour chacune des situations insistaient à la fois sur l’appréciation des besoins des ménages et sur l’intégration progressive par celui-ci des différentes exigences inhérentes à l’entrée en logement (la préparation budgétaire, avec le travail sur les dettes, la sensibilisation avec l’utilisation des fluides dans les appartements partagés du centre, l’importance de l’hygiène avec le nettoyage « accompagné », etc.).
La conseillère sociale du bailleur Logirep a quant à elle illustrée comment les gardiens d’immeubles pouvaient être des relais intéressants pour anticiper des situations fragiles. Elle a relevé que cette grille AFFIL n’arrivait pas jusqu’à elle. Cependant, elle a insisté sur l’intérêt d’être alertée sur des points de vigilance à avoir à l’entrée en logement pour certains ménages afin qu’elle puisse elle aussi y être attentive. L’articulation lui parait très intéressante même si elle constate que les ménages sortants de structures et habitués aux accompagnements hésitent moins que les autres à venir la solliciter.
Cette matinée s’est terminée autour de la continuité du parcours des ménages en interrogeant les pratiques d’articulation entre opérateurs d’hébergement et bailleur.
Nous remercions encore ici les trois intervenantes : Marie Dessons, Nathalie Rétailliau et Céline Mourier et l’ensemble des participants.